vendredi 14 novembre 2008

Pourquoi ?

Pourquoi écrire, se demande à une juste titre une amie blogueuse ? J’avais plein d’idées sur la question jusqu’à ce soir. Des idées positives et constructives.
Ces idées, elles sont bonnes à jeter. De la foutaise.
Moi, je croyais que les écrits avaient une certaine valeur, qu’ils étaient le signe d’un engagement, l’équivalent d’une parole donnée, d’une parole d’honneur. Qu’ils étaient crédibles et fiables. Qu’ils étaient faits pour durer.
Je me suis trompée. Du moins, c’est que m’on explique aujourd’hui. « Ce que j’écris ne m’engage qu’au moment où je l’écris. Dès que j’ai levé la plume, mon texte ne vaut plus rien. Il est périmé. Je peux soutenir que ce que j’ai écrit il y a un instant n’est déjà plus valable. En entreprise, c’est comme ça. »
"En entreprise, c'est comme ça...". Aurais-je loupé une étape ? Les écrits professionnels, finalement, ne seraient-ils que du vent ? du dérisoire ? une imposture ?
Passerais-je mes journées à donner des conseils sur du rien ? sur du vide ? Mon boulot ne serait-il qu’une mascarade, une vaste fumisterie ?
Je ne peux me résoudre à répondre à ces questions. Je veux rester naïve, je veux croire au pouvoir des mots, même en entreprise.
J’y verrai peut-être plus clair demain. Moi qui ne crois pas aux dictons, je vais me laisser convaincre par celui qui raconte que la nuit porte conseil. Demain, il fera jour. Demain, j’y verrai sans doute plus clair. Demain me dira si mon texte de ce soir est caduc...

1 commentaire:

Phèdrienne a dit…

Oh non, il ne l'est pas!!!!