mercredi 30 septembre 2009

Accalmie


Comme tous les ans à même époque, l’église du quartier ouvre ses portes à l’occasion de la « messe des familles ». Comme tous les ans, vrais et faux dévots, apprentis communiants et parents zélés, cohorte de prêtres d’un âge certain – où est-elle, la relève ? – tous se rassemblent dans un esprit fraternel et convivial. Eh oui, je dois bien l’admettre, même si cet aveu me coûte, cette messe-là a une saveur particulière. En dehors de toute considération sur la foi religieuse et sa mise en scène, j’ai l’impression, pendant quelques minutes, de baigner dans un climat apaisant, non anxiogène. Surtout en cette période trouble et morose, entretenue par des médias qui se plaisent à jouer avec les nerfs de tous, anonymes et célébrités et quand afficher un sourire sincère, qui se veut un pied de nez à tous les moralisateurs rabat-joie, est vécu comme une hideuse provocation – ben oui, M’dame, c’est bien connu, c’est en portant la misère du monde sur son dos qu’on aide son prochain !
Donc, cette messe a non seulement été plus « supportable » que je ne l’aurais imaginé, mais en plus, elle m’a donné matière à réflexion. Nous sommes tous des frères et, à ce titre, à la fin de ladite messe, nous serrons chaleureusement les mains de tous ceux qui nous entourent et nous pouvons même les embrasser. Et alors, fi de la grippe A, fi des gestes censés nous préserver de toute contamination ! Inconscience, rébellion ou indifférence, alors que dans les établissements scolaires, les entreprises, les lieux publics, les salles d’attente des médecins, bref partout ailleurs, nous apprenons encore et toujours à nous méfier des autres, voire à les fuir ? Décidément, l’Eglise me surprendra toujours !

mardi 15 septembre 2009

Nessie


Quand rien ne va plus,
Quand vous n’arrivez plus à concrétiser vos projets,
Quand vous rencontrez sur votre route plus d’obstacles que d'appuis,
Quand des esprits malins s’amusent à semer votre parcours d’embûches,
Quand votre loyauté est bafouée,
Quand on rit de votre conscience professionnelle,
Quand vous tirez la sonnette d’alarme et qu’elle reste muette,
Quand vous recevez un appel au secours et que vous vous sentez impuissant,
Quand vous ne trouvez plus les mots qui apaisent,
Que faites-vous ? Que pouvez-vous faire ?
J’en connais qui pleurent, qui crient, qui se rendent malades, qui capitulent,
D’autres encore qui se battent contre vents et marées,
D’autres qui consultent des voyants ou des marabouts…
Pour sortir de l’errance et du pétrin,
A chacun sa méthode, à chacun ses démons, à chacun son Nessie !