vendredi 26 février 2010

"Je rêvais d’un autre monde"

Quel monde merveilleux, peuplé d’êtres posés, souriants et enjoués…
Des êtres qui marcheraient dans les couloirs, tranquillement, les mains libres de tous objets de communication nommés "téléphones"…
Des êtres courtois, qui salueraient les autres sans arrière-pensée, en leur donnant une poignée de main ferme et chaleureuse…
Des êtres francs, respectueux, qui accepteraient que leurs congénères puissent se reposer et profiter de ce qu’on appelle communément les "vacances"…
Des êtres qui sauraient pourquoi ils sont là, qui agiraient dans un monde cohérent, guidé par la raison et le bon sens ; pas des êtres obéissant à un ordre, suivi aussitôt d’un contrordre, aboyé par un chef, le chef du chef ou encore un client "joueur"…
Des êtres qui écouteraient, converseraient, se tromperaient, répareraient, progresseraient ; pas des êtres qui gesticulent, ordonnent, ont toujours raison, sanctionnent…
Quel monde merveilleux, où il ferait bon vivre, où chaque être s’épanouirait dans une ambiance harmonieuse…
Un monde de l’entreprise avec de vraies valeurs, qui considèrerait chaque être comme un humain à part entière, avec ses forces et ses faiblesses…
Je suis une incorrigible rêveuse, je sais… Rêver rend moins malheureux.

vendredi 12 février 2010

Si tu n’as rien à dire, tais-toi !

La violente sinusite qui m’enquiquine est-elle responsable des propos péremptoires que j’ai tenus avant-hier ? Je ne sais. Toujours est-il que je m’entends encore asséner à mon interlocutrice un tantinet interloquée : « si vous n’avez rien à écrire, alors n’écrivez rien ! ».
Ce n’était guère aimable, j’en conviens, mais il fallait que je le dise. J’en ai assez de lire des proses vides et insipides, des mots juxtaposés maladroitement, des diarrhées verbales qui ne racontent rien, qui noient le poisson, qui ne me font même plus sourire.
Quand j’étais jeune (la « vieille » qui s’exprime ici parle d’un temps bien révolu, celui de son adolescence studieuse), j’aimais écrire des phrases longues, amples, qui se déroulaient sur plusieurs lignes. J’aimais laisser couler l’encre de mon stylo plume sur la feuille, juste pour le plaisir de la voir se noircir avec des mots qu’à l’époque je ne choisissais pas toujours. Je me revois confier à mon journal tous les tourments qui me rongeaient, toutes les colères que je ne parvenais pas à extérioriser, dans un style libre, généreux, bavard.
Il y a longtemps, j’ai brûlé mon journal et jeté à la poubelle le style qui allait avec. Je ne l’ai pas fait avec colère ni honte. Non, ce journal m’a aidée pendant un temps, il m’a accompagnée comme un ami fidèle. Il a accepté d’entendre toutes les confessions d’une adolescente timide et inquiète. Il a supporté ma prose parfois gémissante et volubile, qui aujourd’hui n’est plus la mienne. Pourquoi d’ailleurs ? Parce que les phrases qui n’en finissent pas se délitent peu à peu pour devenir une espèce de bouillie indigeste. Parce que j’ai besoin de mots qui m’accrochent, me réveillent et m’agacent plutôt que de phrases qui m’endorment. Parce que je préfère lire un texte puissant, empreint d’émotion, de révolte, de poésie… à un discours-fleuve conventionnel où les mots sonnent creux.
Evidemment, lorsque ce que je suis amenée à lire un résumé, un compte rendu de réunion ou encore une discussion, je ne m’attends pas à une profusion de sentiments ou d’accents poétiques. C’est même tout à fait contre-indiqué. Mais je suis bien souvent dépitée devant ces phrases alignées les unes à la suite des autres, sans lien ni relief. Rien ne retient vraiment mon attention, tout est raconté de façon monocorde, comme si écrire était une corvée. « Corvée » au sens moyenâgeux. « Tu veux que je te donne mon avis par écrit ? Tu veux que j’aie des arguments et qu’en plus, je te les écrive ? Eh bien, les voilà ! En vrac ! Prends ce qui te plaît ! Fais le tri ! »
J’ai le sentiment que moins on a envie d’écrire, plus on écrit ! Plus on gribouille ! Plus cet acte d’écrire est considéré comme une contrainte, plus le rédacteur perd le sens même des mots et se laisse aller dans des tournures longuettes et assommantes, en oubliant tout discernement. L’autre, lecteur ou correcteur, en veut pour son argent ? Pas de problème ! Il y a manifestement confusion entre poids des mots et poids de l’encre. L’un ne vaut pas l’autre.
Je suis sans doute devenue exigeante, moins patiente aussi. Je ne suis plus disposée à lire tout ce qui se présente. J’attends peut-être trop des personnes que je forme ; en tout cas, je me pose souvent la question. Je sais bien que les épreuves écrites des concours, que les comptes rendus de réunion ou de mission, sont des exercices difficiles, requérant méthode et entraînement. Je sais bien aussi qu’à vingt ans, on a écrit le plus souvent par obligation. La jouissance qu’on peut éprouver à ciseler un texte à l’instar d’un orfèvre, on ne la découvre peut-être que plus tard… ou jamais… J’ose l’optimisme. Je veux croire que parmi tous les messages d’encouragement que j’ai délivrés, certains seront entendus… J’aime à le croire…

samedi 6 février 2010

Le saviez-vous ?

Tous les téléspectateurs zappent.
Tous les zappeurs sont assis et mangent.
Or, tous ceux qui mangent grossissent.
Et tous ceux qui grossissent… deviennent obèses.
Donc, l’obésité est la conséquence du zapping.

Logique, non ?

Lu dans une « dissertation »…