mardi 30 mars 2010

Au gré du vent

Le souffle du vent m’éloigne de toi,
Il malmène les vieux chênes qui ploient,
Balaie mes souvenirs et mes certitudes,
Fait table rase d’hier et de demain.
Car sous mes pieds incertains
Se déroule un tapis fuyant
Qui jamais ne s’arrête, qui jamais ne jette l’ancre.

Le souffle du vent m’éloigne de nous,
Une bourrasque me projette violemment
Vers un autre chemin, vers un autre horizon.
A quoi bon résister, à quoi bon se cramponner ?
Qu’il est doux de lâcher prise,
De se laisser ballotter par un vent furieux,
De devenir son jouet, sa conquête,
De flotter dans son corps, dans sa tête,
De laisser son âme vagabonde
S’abreuver, au gré de ses envies, à une source féconde.

Le souffle du vent m’éloigne de moi,
Etrange sensation, curieuse impression,
De nager entre deux eaux, de n’être ni d’ici ni d’ailleurs,
Déracinée, désenchaînée, libre comme l’air,
Délivrée du fardeau des ans et des sombres pensées,
Poisson volant, électron libre, cheveux au vent…

4 commentaires:

Phèdrienne a dit…

Etat de rébellion, besoin de liberté de vérité d'être, sous jacente chez toi, sous l'apparente douceur, depuis longtemps, je crois. J'aime à le lire comme une chose que l'on ose dire, que l'on ose proclamer sans se renier; Tu ne t'éloignes pas de toi je crois, tu t'en rapproches, je crois....
Amitiés

Laurence a dit…

J'ai écrit ces mots d'une traite, dans un souffle, spontanément, sans chercher ni rime ni artifice. Ils avaient sans doute un besoin urgent de prendre l'air...

Merci de ton passage sur ce blog, Colette,

Amitiés à toi

Laurence

Doorop Neils a dit…

Ca donne envier de virer ses fringues et de laisser les embruns vous fouetter...

Laurence a dit…

Merci de votre passage sur ces pages et de votre commentaire rafraîchissant...

Laurence