samedi 20 septembre 2008

Jamais content !

Alain, merci ! Le titre de votre chanson exprime parfaitement ce que j’ai à dire. Pourquoi chercher midi à quatorze heures ?
Ces temps-ci, je ne sais pourquoi, à chaque fois que je croise une connaissance, j’entends la même litanie : j’en ai marre de mon boulot… j’me plais pas à Brest, j’veux r’tourner à Paris… je suis hyper déçue, je voulais une fille, ce sera un garçon… et patati et patata… Ils ne sont jamais contents, j’vous dis !
Bien sûr, on peut avoir des regrets. Bien sûr, on peut être déçu. Bien sûr, on peut avoir très envie de prendre ses cliques et ses claques et brandir cette éventualité comme une menace. Mais qu’y puis-je ? Pas grand-chose. Ah si ! je peux vous écouter, vous entendre, opiner du chef d’un air compatissant… et quelque peu hypocrite… Je peux même amorcer un début de conversation, histoire de tisser un fil ténu entre nous, histoire de ne pas rompre le vrai dialogue qui, peut-être, est sur le point s’installer… J’y crois encore, je me dis qu’il est dans l’intérêt de tous de « positiver ». Alors, je vous adresse un sourire, même si cette idée, à moi, ne me sourit guère, je m’approche de vous, je tente l’humour policé, la boutade gentille et légère, et puis… et puis… zut ! J’abandonne – intérieurement – et je prends congé, contrariée. Bravo ! vous avez gagné ! Vous avez réussi à me communiquer votre blues. Vous l’ignorez, mais je vous en veux. Et je m’en veux aussi. Pourquoi vos propos ne glissent-ils pas sur moi comme la savonnette sur la peau ? Pourquoi faut-il donc que vos plaintes trottinent dans ma tête ? Serait-il possible de trouver sur mon chemin quelque nature optimiste, qui sache tout du moins apprécier les petits cadeaux que la vie offre, de temps en temps, à qui sait les recevoir ? Serait-il possible que vous laissiez de côté vos soucis, si légitimes soient-ils, et que vous ne m’en fassiez point profiter ? Car, égoïstement, j’ai besoin de vos sourires, de vos visages familiers qui me rappellent que j’existe dans ce bas monde.
J’ai bien envie de signer un pacte avec vous : d’abord, soyons heureux de nous revoir, souriez-moi. Puis, éventuellement, si vous ne pouvez faire autrement, livrez-moi le fond de vos pensées, un peu seulement, juste un peu… La rue n’est pas propice aux confidences…

6 commentaires:

Phèdrienne a dit…

C'est parce qu'on ne pense jamais à communiquer ce qui véritablement est incommunicable, le bonheur, la forme d'ataraxie mentale qui s'installe a certains moments sans crier gare et dont il faut profiter abusivement; Tu as raison de le souligner et je m'excuse auprès de toi, faisant partie sans auucn doute actuellement des gens qui ne savent pas du tout distiller la bonne humeur, mais je n'oublie pas de te sourire...!!!

Anonyme a dit…

Bonjour Phèdre,

En rédigeant ce billet d'humeur, je ne te visais pas, rassure-toi !
J'ai simplement l'impression qu'il est beaucoup plus facile de répandre la morosité, la mode ronchon plutôt que d'adresser un sourire aux autres... et à la vie !

Bonne journée

Laurence

Laurence a dit…

"Anonyme a dit..." : non ! je ne suis pas anonyme, j'ai dû cliquer là où il ne le fallait pas !

Phèdrienne a dit…

Bonsoir Laurence, anonyme!!!!
je n'etais pas inquiete a ce suejt, mais prend de ta lecture une petite leçon bienvenue!
Amitiés

Plume a dit…

C'est plus facile de critiqué et de se plaindre, mais dans ces moment la personne ne se demande jamais pourquoi, et se qu'elle pourrait faire pour changer ca, l'histoire de la fille et pas le garçon, ok pourquoi pas mais d'un coté c'est un enfant et quand on en fait un on a une chance sur deux pour que se soit l'un ou l'autre...
La déprime se propage de la meme facon que la bonne humeur...
Sauf que quand les gens se plaignent constamment a la longue on ne sait plus quoi répondre, et notre réponse de toute facon n'est pas toujours écouter...
Perso quand ca m'arrive a la longue je conseil d'allé voir un psy, je vais pas non plsu déprimer avec la personne

Laurence a dit…

Merci, Plume, de ce témoignage.
Ce que vous dites est tout à fait juste : la réponse qu'on apporte à celui qui va mal n'est pas toujours écoutée...

Bonne journée

Laurence