mardi 12 août 2008

Too much

Gigantisme, démesure, excès en tous genres : le pays du dollar n’en finira jamais d’étonner, de déconcerter et d’amuser la touriste que je suis, habituée à plus de mesure et, somme toute, de modestie. Pas de choc de cultures, pas d’expériences réellement nouvelles mais une amplification, une exagération de réalités et de faits déjà connus. Bref, me voici plongée dans un univers particulièrement hyperbolique !

Des gratte-ciel chatouillant les nuages
L’être humain est ramené à sa condition lilliputienne lorsqu’il se trouve, le nez en l’air, au pied des gigantesques gratte-ciel de Manhattan ou qu’il se perd dans les plaines désertiques de l’Arizona ou du Nevada, terres qui s’étendent à perte de vue seulement entaillées par de longues lignes droites interminables…

En Californie
Des séquoias très hauts, très larges, très vieux et très majestueux trônent dans les parcs naturels…

Des moyens de locomotion peu discrets
Des pick-up hauts sur roues et gloutons en carburant envahissent les rues, des limousines noires ou blanches, souvent élancées et racées, qui parfois s’encanaillent avec un look plus décontracté, plus « pick-up », se baladent dans les beaux quartiers…

Beau comme un camion
Les automobilistes se font quelquefois doubler par de magnifiques camions rutilants aux cabines mises en valeur par des couleurs vives, rouges, bleues, vertes, marron, blanches immaculées ou encore bicolores …

Le rail
Des dizaines et des dizaines de wagons de marchandises, de wagons-citernes, tractés par trois ou quatre locomotives, traversent les plaines arides…

Des bateaux dans le désert
Des villes à peine centenaires, construites au milieu de nulle part, dans des contrées particulièrement hostiles, offrent des températures estivales supérieures à 45° et développent aujourd’hui un commerce de bateaux de plaisance pour des vacanciers américains désireux d’activités nautiques à tout prix…

Éole au pays du dollar
Aux abords du Saint-Tropez de la Californie, Palm Springs, refuge de stars en mal de tranquillité, s’activent des centaines d’éoliennes en un curieux ballet qui donne le tournis au badaud déconcerté…

Côté « food » et « beverage »
Je savais les Américains rois des cookies et des sodas, mais j’ignorais qu’un seul cookie pouvait rassasier deux ou trois gamins au goûter et que j’aurais autant de mal à finir un café insipide servi dans un gobelet en carton dit « small »…

Côté silhouette
Inutile d’épiloguer sur le tour de taille de certains et certaines…

Les Américains auraient-ils la folie des grandeurs ? Je ne me prononcerai pas, je me contenterai d’observer. La démesure peut être horripilante mais quand elle est le fruit de la nature elle-même, quand elle est son œuvre, elle devient alors fascinante et sait se faire apprécier à sa juste valeur…

3 commentaires:

Phèdrienne a dit…

Démesure ou incapacité à gérer un vide, un creux? Merci pour ces impressions qui nous amènent en voyage!
Phèdre

Phèdrienne a dit…

et désolée pour le "amènent", suis à côté de la plaque moi! Corrige laurence SVp!!!!

Laurence a dit…

C'est sympa de lire un "french" commentaire !

Le peuple américain est toujours à la recherche de ses racines. En jetant en pâture au reste du monde cette démesure, il prouve qu'il existe à sa manière.
Il y a bien sûr d'autres explications (immensité de ce pays, phénomènes naturels amplifiés, etc.), mais le départ vers notre bonne vieille terre française approche et je dois fermer mes valises !

A bientôt

Laurence