mardi 3 juin 2008

Il est des jours


Il est des jours plus lourds qu’un mois de novembre, des jours en noir et blanc, sans saveur, où les soucis pèsent une tonne, où les méninges se fatiguent au point de s’enliser dans un magma informe d’idées noires, où la moindre vétille prend des proportions cyclopéennes, où l’on se dit qu’on gagnerait à ne rien faire du tout…

Il est des jours qui succèdent à des nuits sans sommeil, des nuits qui s’étirent interminablement, où le silence devient si épais qu’on cesse presque de respirer par peur de le rompre…

Il est des matins où l’on plaquerait bien tout, veau, vache, cochon, couvée ! Pour un peu, on le suivrait, ce cerf-volant si léger, chahuté par les vents...

Las ! le dégoût est si lourd qu’on reste rivé au sol, englué dans son quotidien, enlisé dans ses habitudes, dans cette routine infernale, enferré dans son propre piège…

Il est des lendemains sans doute plus cléments…

4 commentaires:

Anonyme a dit…

l'essentiel est de toujours regarder devant soi et d'imaginer des jours meilleurs

Laurence a dit…

C'est très juste mais parfois, malgré une nature foncièrement optimiste, il est difficile de "positiver".

Phèdrienne a dit…

Bonjour
Moi, je crois qu'il faut entendre l'emotion profonde et tout l'invisible contenu parfois dans ces moemnts la et qui doit pouvoir s'exprimer, c'est fou ce que la melancolie derange, pourtant, elle est aussi a entendre.
Amicalement

Laurence a dit…

La mélancolie dérange, c'est vrai, et elle est à entendre, c'est encore plus vrai. Mais pour cela, il faut du courage, et on a parfois l'impression qu'il s'étiole...
Amitiés, Phèdre