mardi 30 juin 2009

Matin




Petit matin moite, lourd comme un ciel d’orage
Furieuse envie de légèreté

Petit matin brumeux, chargé de menace et de silence
Terrible envie d’évasion

Petit matin chagrin, pesant comme un fardeau
Violente envie de chasser la nuit

Doucement, la fenêtre grand ouverte, tu écoutes la ville frissonner
Lentement, tu humes la fragrance âcre de l’asphalte
Patiemment, tu laisses ton corps lourd de sommeil sortir de sa torpeur

Tu regardes sans les voir les lève-tôt qui déambulent
Tu les entends fouler le bitume déjà tiède et brillant
Passants soucieux, passants tranquilles

Une divine odeur de café vient chatouiller tes narines
Elle s’échappe de l’estaminet un peu plus loin
Délicatement, elle vient secouer tes pensées

Matin citadin, matin d’été
Matin promesse, matin fardeau,
Matin qui s’accroche à toi, avec sa traîne de lambeaux de nuit

Qu’en feras-tu ? Tu ne le sais
Dans le ciel tourmenté ton regard se perd
À travers les nuages denses se meurent tes pourquoi

Petit matin moite, lourd comme un ciel d’orage
Furieuse envie de légèreté

2 commentaires:

Phèdrienne a dit…

Matin suspendant ses pensées
un fil sur l'horizon, perlé
d'attentes et de mystères
un instant de grâce posé
sur l'éphémère....

Laurence a dit…

Merci de ta lecture si aérienne, si poétique...

A bientôt

Laurence