mercredi 22 août 2012

Camping


Ah ! la vie au grand air, la joie de dormir à l’abri d’une simple toile, la délicieuse fraîcheur de la nuit qui contraste avec la chaleur assommante du jour, l’ombre généreuse d’un platane providentiel, l’eau du Verdon qui vous rafraîchit même si vous n’y trempez qu’un orteil, les tourterelles, pigeons et autres moineaux sautillants qui viennent picorer quelques miettes dès que vous avez le dos tourné, cet écureuil audacieux qui vient narguer les campeurs jusqu’à leurs pieds, le téléphone portable qui, pour le plus grand bien de tous, ne « passe » pas, le paradis en somme… enfin presque, car dans cette « hôtellerie de plein air » - c’est tout de même plus chic que « camping » - 4 étoiles, s’il vous plaît, les voisins sont toujours des voisins !

Quelques spécimens méritent d’être cités. Ainsi, le nouvel arrivant, originaire de Loire Atlantique, qui vient vous demander, à vous qui êtes en train de vous débattre avec votre tente Quechua après 15h30 de route d’affilée, de quel côté le soleil se lève… et ne vous salue plus dès le lendemain…

La petite grand-mère qui, alors que vous sortez de la douche… froide ! – la prochaine fois, c’est juré, vous ne vous ferez pas avoir – vous supplie de lui indiquer où se trouve la réception, « il est si grand ce camp »…

Le voisin néerlandais, rougeaud et au ventre proéminent, père de deux moussaillons, qui, dès qu’il les a couchés, joue en douce avec ses amis sous l’auvent, émet régulièrement des sons bestiaux et braille des « Uno ! » à l’envi pour que tout le quartier en profite…

Ces petits jeunes qui se chamaillent en repliant leur minuscule tente… À un « tu te laveras bien les mains avant de toucher aux aliments, chéri », la réponse est un haussement d’épaules… puis un sourire narquois du « chéri », qui, observant sa compagne s'énerver avec le pliage de ladite tente, prononce solennellement un « remarquable. Tu es vraiment remarquable »…

Et cet adepte de la caravane pliante, qui, la veille de son départ, se rend aux sanitaires, ouvre les portes des toilettes et des douches… et les filme avec un air de contentement qui laisse dubitatif… C'est tellement important de garder un souvenir de chaque lieu fréquenté pendant ses vacances... pas vrai ?


mercredi 2 mai 2012

Vous avez reçu un message... mais surtout n'y répondez pas !

Poster un billet sur son blog... Pour qui ? Pourquoi ? Pour d'éventuels lecteurs, pourtant abreuvés de toutes parts de messages sur leur téléphone ou leur boîte de réception électronique ? Pour des curieux qui se baladent sur le net et tombent par hasard sur votre prose ? Pour des amis qui, en fait, n'ont nul besoin de vous lire mais préfèrent vous voir ou vous entendre ? Pour soi-même, pour éloigner l'ennui, se défouler sur du papier infroissable, se lancer dans un exercice de style hasardeux en prenant un risque somme toute très calculé ?

Poster un billet pour personne et tout le monde, balancer des mots comme on jette une bouteille à la mer en espérant secrètement qu'elle sera récupérée un jour ? Le rêveur y trouve son compte, sans doute, le joueur aussi...

Mais que dire de ces courriels, de ces lettres manuscrites, écrites dans l'espoir que le correspondant sera sensible à cette attention - ah pardon ! c'est ringard aujourd'hui ! -, de ces messages qui attendent en vain un retour, une réponse, même succincte ?

"Je ne vous ai pas répondu parce que ma réponse était évidente" ; "je n'ai rien dit parce que je ne savais pas" (comme c'est dur à avouer, ça !) ; "si vous croyez que je n'ai que ça à faire, de répondre aux messages qu'on m'envoie"; "il faut t'y faire : aujourd'hui, les gens ne prennent plus le temps de répondre, c'est comme ça"...

Une fois de plus, je n'ai rien compris. Je croyais que communiquer impliquait nécessairement une réciprocité, une espèce de politesse, un échange, verbal, écrit, gestuel... Pour communiquer, il me paraissait raisonnable d'être au moins deux, un émetteur et un récepteur.  

Il semblerait que ces considérations appartiennent désormais à une autre époque, à un autre univers. J'ai beau en être attristée et agacée, je constate chaque jour qu'établir un vrai dialogue, et même un échange très court - puisqu'il faut être constructif et efficace ! - devient une gageure, un combat.  Et pour obtenir un "oui" ou un "non", il en faut de l'énergie et du courage !

Quand je décroche le téléphone, qu'une voix me harcèle plusieurs fois par semaine, pour mon bien et la protection de la planète, qu'elle m'incite à placer une éolienne sur mon toit, des panneaux photovoltaïques ou que sais-je encore, je lui réponds ! Sans doute pas ce qu'elle a envie d'entendre, pas toujours aimablement, mais je lui réponds.

Ce matin encore, la radio m'annonçait que nous assisterions ce soir à 2h30 de débat, d'échanges entre deux prétendants à la place suprême. Parviendront-ils à s'écouter, à converser avec toute l'humilité et la courtoisie que cet exercice requiert ? Entendrons-nous enfin deux personnes "communiquer" vraiment ?

Quel suspense insoutenable... 

jeudi 16 février 2012

Délire sage d'une pauvre âme esseulée !

Un dîner en tête-à-tête
Avec une crevette
Ou deux ou trois peut-être,
Une soirée pas très chouette
Qui me guette...
Vivement demain matin,
Quand, avec dédain,
Je tournerai le dos
A ce jeudi franchement pas rigolo !

mardi 7 février 2012

Avec !

Le jour SANS téléphone portable, SANS télévision, SANS électricité, SANS tabac...
Interdiction, défense de..., négation : et si nous positivions de temps en temps ?

Que diable ferions-nous d'une journée AVEC ? AVEC les autres, AVEC soi-même, AVEC amour, AVEC amitié, AVEC sérénité...

A méditer...

mercredi 29 juin 2011

Il dort toujours...

Il dort, mon blog. Je veille sur lui, mais j'hésite à le sortir de sa léthargie.
Je garde mes mots pour moi, égoïstement. Pas envie de les partager pour l'instant. Sans doute pas assez mûrs, pas assez sucrés. 
Je pense à toi, ami lecteur : tu me trouves peut-être paresseuse, pas inspirée, fatiguée...  Peu importe, je ne cherche pas d'excuse et ne te fais pas de promesse. Je te dis juste à bientôt...

lundi 11 avril 2011

Laissez-nous rêver !

Soleil au zénith,
Ciel d'un bleu immaculé,
Nature qui renaît,
Champs lumineux qui égaient la campagne,
Tenues légères qu'on sort des armoires,
Terrasses des cafés bondées,
Envies d'été, de lumière et de liberté,
De voyage, d'ailleurs, d'exotisme...
Et patatras ! La voix rabat-joie qui vous lance un "on va le payer, ça durera pas, j'vous dis " vous glace !
Et dépité, vous regardez le ciel ce matin, gris pâle mais gris quand même,
Vous sentez des gouttes picoter votre peau,
Des gouttes qui font triompher les oiseaux de mauvais augure !